Libelles en quête d’auteurs ?

Collectif

La figure du libelliste est aussi insaisissable que l’est la définition du libelle (petit livre au sens matériel, et/ou pamphlet au sens fonctionnel d’écrit polémique). On reconnaît pourtant facilement les libelles à leurs caractéristiques éditoriales proches (formats stéréotypés, nombre de pages restreint, coordonnées éditoriales minimales, présentation dégradée) et à leur teneur polémique. Mais une autre régularité apparaît : leur auteur est rarement mentionné. Les libelles, parfois définis par la négative comme des « imprimés non-livres » (non-book printed material), pourraient aussi bien être dits « imprimés sans auteurs » (no-author printed material). Ainsi, en dépit de leur grande hétérogénéité à d’autres égards, ils peuvent être interrogés sous un angle commun : comment se construit leur origine énonciative ? Le présent numéro propose de revenir sur la question de la figure du libelliste au miroir de celle de l’auteur, entre le xvie et le xviiisiècles, l’âge d’or des libelles.

Prix : En accès libre
Collection : Pratiques et formes littéraires 16-18, Cahiers du GADGES
Directeur·trice·s scientifique·s : Karine Abiven, Delphine Amstutz, Alexandre Goderniaux et Adrienne Petit