Enquête gynothermique dans la littérature du XVIIIe siècle

Sous la direction de
Cette déclaration de Bachelard : « La chaleur féminine attaque les choses du dehors. Le feu masculin les attaque du dedans, au cœur de l’essence » qui accompagne sa perspective anhistorique, visant à saisir les persistances transhistoriques de l’imaginaire, semble se reconfigurer dans le roman du XVIIIe siècle, qui modifie les topoi et infléchit lentement les représentations communes. Nous partons de l’idée que le XVIIIe siècle tend à abandonner pour la femme le modèle du froid, en liaison avec l’évolution de la médecine. Nous ferons l’hypothèse que cette modification entraîne un déplacement des représentations du féminin : il s’agira de relire les motifs traditionnellement associés au féminin sous le prisme de l’opposition du froid et du chaud pour déceler les signes et les modalités de ce déplacement en particulier au regard de ce que Sabine Arnaud a désigné comme « l’invention de l’hystérie » . Quels sont les liens entre l’invention de cette catégorie et la modification du paradigme « thermique » du féminin ? Cette relecture amènera à s’interroger sur les conséquences de cette modification.